Nous avons rencontré Philippe Saive, célèbre ancien pongiste belge passionné de golf, lors de sa venue au Kikuoka Country Club, à l’occasion de la Car Avenue Invitational Golf Cup by Henri Leconte & Friends. Rencontre avec un touche-à-tout fan de balle(s) blanche(s)!
BIRDIE: Quel est ton niveau de jeu actuel ?
P: Je suis 4,8.
BIRDIE: Quel est ton parcours préféré en Belgique ?
P: Le Five Nations à Méan, et de loin! C’est là que j’ai commencé, j’y suis attaché. Le parcours a été dessiné par Gary Player et le décor est absolument splendide. Le terrain est bien entretenu et j’adore l’ambiance familiale qui y règne.
BIRDIE: Et dans le monde ?
P: J’en ai plusieurs. Les numéros un et deux sont tous les deux en République Dominicaine: Corales et Punta Espada. Jack Nicklaus, qui a dessiné ce dernier, a d’ailleurs déclaré: «J’ai dessiné les neuf premiers trous et Dieu a fait les neuf autres.». Je trouve la formule splendide! Le parcours est vraiment sensationnel alors que la République Dominicaine n’est pas la première destination pour le golf! J’ai joué pas mal aux États-Unis aussi, du côté d’Indian Wells, le PGA West La Quinta, proche de Palm Springs, dans le désert californien. J’en ai joué cinq ou six à Las Vegas. Un de ceux-là complète mon top 3. C’est le Bear’s Best de Las Vegas. Le parcours se compose d’une reproduction des dix-huit plus beaux trous dessinés par Jack Nicklaus dans le monde. Bien entendu, je n’ai jamais joué Augusta: nul doute que ce serait mon préféré!
BIRDIE: Quel est ton club préféré dans le sac ?
P: Je ne fais pas beaucoup de fautes en dessous du fer 8 et je commence à avoir une belle régularité avec mon driver mais comme je ne suis pas très long, je vais dire mon fer 8.
Philippe Saive lors de l’Invitational Golf Cup 2021 by Henri Leconte & Friends.
BIRDIE: Quel est ton champion de golf favori ?
P: Tiger, bien évidemment! Je suis fasciné par ces champions qui sont capables de dépasser leur sport. Tiger a été capable de faire ça. Federer a été capable de faire ça. Nadal est capable de faire ça. Mon frère en ping. Michael Jordan en basket. Zidane, Maradona au foot. Il n’y en a pas beaucoup qui dépassent le cadre de leur propre sport. Tiger, c’est aussi l’un des plus grands moments de golf que j’ai vus: quand il a étreint son fils, après avoir gagné le Masters une nouvelle fois, après avoir traversé tout ce qu’il a traversé. C’était incroyable! Si l’on remonte un peu dans le temps, je trouve que Jack Nicklaus est exceptionnel. Il a une telle humilité, il a une telle attitude, il a une telle bienveillance, il montre un tel respect pour les jeunes générations. Un palmarès incroyable! C’est un type qui est aussi vraiment hors du commun.
BIRDIE: Est-ce que ton frère est ton meilleur partenaire de golf ?
P: Non mais c’est l’un des membres de mon groupe de golf. On joue tout le temps à cinq ou six. Non, mon meilleur partenaire de golf c’est ma compagne. Tu veux que je ne puisse pas manger ce soir ou quoi? (Rire).
BIRDIE: Pourrais-tu nous raconter ton meilleur souvenir de golf ?
P: Un souvenir quand même assez sympa, c’est quand j’ai rentré mon bois 3 à 230 mètres pour faire un albatros. Mais à 230 mètres, tu ne vois pas si la balle est tombée dedans, tu te rends compte qu’elle sera bonne mais c’est une fois sur le green que tu la trouves dans le trou.
Philippe Saive, lors de sa dernière venue au Luxembourg.
BIRDIE: Et pour finir, as-tu un rêve de golfeur ?
P: Je rêverais de pouvoir jouer Augusta. D’ailleurs, un jour, j’en ai parlé à Louis Michel, qui a été vice-premier ministre en Belgique et commissaire européen. Pour jouer à Augusta, c’est assez facile: il suffit d’avoir un bon copain membre à Augusta. Donc j’ai demandé à Louis Michel:«Écoute, comme je sais que tu es assez copain avec Bill Clinton, peux-tu lui demander de m’inviter à Augusta? Bill pourra se joindre à nous évidemment!» Louis Michel ne l’a jamais fait (Rire). Côté parcours, je ne rêve pas d’aller jouer en Écosse, en Irlande ou ailleurs. Ce qui m’importe davantage, c’est de jouer avec mes copains. N’importe où. Et comme disait Bruno Taloche, qui est un philosophe du vingt-et-unième siècle très connu:«Est-ce que tu t’amuses vraiment deux fois plus sur un terrain où tu paies deux fois le prix de ton green-fee?». Alors bien sûr, il faut que les greens soient bons, que le terrain rentre dans le standard minimum. Mais jouer avec mes copains, c’est vraiment ça qui m’importe