Jean-Michel SAIVE : le Président du COIB a un petit faible pour la balle blanche…
Le pongiste belge récemment élu Président du Comité Olympique Interfédéral Belge a participé à l’édition 2022 de la Car Avenue Invitational Golf Cup. A cette occasion, il a accepté de se prêter au jeu de l’interview de l’homme à par(t) de Birdie…
BIRDIE: Quel est ton niveau de golf actuel ?
J-M: 9.1 exactement.
BIRDIE: Quel est ton parcours préféré en Belgique ?
J-M: J’adore le Five Nations à Méan. Mon frère et moi avons commencé là-bas. Je suis membre ambassadeur aussi. J’espère que le Sart-Tilman ne sera pas fâché (Rire). J’aime aussi beaucoup Ostende. Je vais dire Méan quand même, pour la vue du trou n°2. À chaque fois que je vais jouer là-bas je suis vraiment apaisé, dépaysé: je me sens vraiment ailleurs.
BIRDIE: Et dans le monde ?
J-M: J’ai eu la chance de jouer sur presque tous les continents. J’ai joué en Chine, au Japon, en Malaisie, en Indonésie, au Qatar, à Abu Dhabi, à Dubaï… Le parcours le plus mythique sur lequel j’ai joué c’est le Old Course. J’y ai joué la finale mondiale du Jaguar en 1999, quatre jours après la naissance de mon fils. J’avais dû quand même négocier pour y aller à l’époque, c’était chaud (Rire). Jouer sur le Old Course, c’est jouer sur le Old Course! Nous sommes allés quelque fois à Abu Dhabi, avec Philippe notamment, pour jouer sur les trois terrains, le Yas Links, Saadiyat et l’Aigle. J’ai fait l’Île Maurice: c’est magnifique. Nous sommes également allés jouer à Las Vegas et Indian Wells. C’est compliqué comme question (Rire)! Pour prendre une porte de sortie, je choisirais le Old Course: ce n’est peut-être pas le plus beau mais c’est le plus mythique.
BIRDIE: Une question plus facile: le club que tu préfères dans ton sac ?
J-M: Tu trouves que c’est une question plus facile? Ça dépend des parties! Je dirais le bois 7. Il permet de couvrir plusieurs distances selon que je le prends full ou que je gripe court, il m’emmène entre 145 et 165 mètres, selon le vent et les conditions du terrain évidemment. Ça me permet d’être entre le fer 4 et le fer 5, voire le fer 6. Tu peux le taper du rough, du fairway, des départs. C’est un club très versatile. En ce moment, au départ, je tape vraiment bien mon bois 3, chose que je ne savais pas faire il y a deux ans. J’ai eu une crise durant un peu plus d’un mois avec mon driver. Je le sors à nouveau depuis le tournoi d’Henri (Car Avenue Invitational Golf Cup by Henri Leconte & Friends, ndlr).
Jean-Michel Saive lors du tournoi Golf to Paris organisé par le COIB.
BIRDIE: Ton champion de golf préféré ?
J-M: Tiger Woods: ça l’a toujours été et ça le restera. Même si c’est plus compliqué depuis son accident de voiture. Quand il a gagné son dernier Masters, c’était la folie!
BIRDIE: Tu regardes le golf à la télévision ?
J-M: Je dois dire que la manière dont je suis le golf à la télé dépend de la présence de Tiger ou non. Avec lui, j’étais capable de rester devant la télé jusqu’à deux heures du matin pour regarder le Masters ou les Grands Chelems. Je regarde les autres tournois si je tombe dessus par hasard ou s’il y a un Belge qui va très loin. J’ai évidemment regardé Nicolas Colsaerts gagner à Paris, tout comme Pieters cette année à Abu Dhabi.
BIRDIE: Est-ce que ton frère est ton meilleur partenaire de golf ?
J-M: Ça a longtemps été avec lui que je jouais le plus mais c’est n’est plus le cas maintenant. Nous avons un groupe de quatre ou cinq amis golfeurs avec mon frère. Je joue également avec Bruno Taloche et un autre copain. Avec Philippe, nous avons fait tellement de choses ensemble que c’est bien aussi si nous ne jouons pas tout le temps ensemble au golf. Bien sûr,si un voyage golfique s’organise, c’est toujours avec Philippe mais aussi avec Bruno Taloche ainsi qu’avec deux ou trois autres copains.
Les frères Saive lors du tournoi Golf to Paris organisé par le CIO.
BIRDIE: Une anecdote de golfeur ?
J-M: Je me suis un jour fendu l’arcade sourcilière au Golf de Spérone quand j’ai tapé ma balle sur une racine et qu’elle est montée directement. J’avais pu finir la partie avec un pansement mais il me reste une petite cicatrice au-dessus de l’œil. J’ai surtout un bon souvenir des neuf trous d’échauffement que j’ai faits avec Nicolas Colsaerts et Thomas Pieters aux Jeux de Rio. Ils étaient en partie de reconnaissance et je les suivais. En théorie, en extérieur, on n’avait pas le droit de jouer mais à un moment donné, Colsaerts m’a dit «Allez, joue le par 3, joue avec nous!». Il m’a tendu un fer 8 à 160 mètres: aucune chance donc! J’ai fait 120 mètres, à mon niveau, et puis j’ai mis un chip proche et ils m’ont dit «donné» donc j’ai fait Par! C’est un petit souvenir sympa.
BIRDIE: Comment imagines-tu la partie de tes rêves ?
J-M: Ce serait à Augusta. Je dirais que ma partie rêvée devrait être Tiger Woods et Nadal. Le quatrième n’a pas d’importance. Ce sont mes deux sportifs préférés. Nadal joue bien au golf aussi, ce serait terrible! Il faut avoir des rêves utopiques comme ça. Jouer cette partie à Augusta, ce serait le must! Je ne sais pas combien je jouerais! 150 sûrement (Rire).